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Rencontres avec les soignants et les aumôneries permanentes

Il n’a pas été très simple de commencer le travail sur le terrain. Il s’agit, dans un milieu hospitalier d’être reconnu par les soignants et accepté par les proches du patient. Cela demande délicatesse et doigté. Dans une institution publique et laïque, comme le sont les HUG, la présence d’une aumônerie, si elle est toujours souhaitée et acceptée, doit pour autant être discrète et apaisante.

Le premier souci du responsable de la nouvelle équipe a été de mettre sur pied des rencontres avec les responsables d’unités et de départements qui avaient tous reçus une lettre de la Secrétaire générale adjointe, Mme N. Rosset, les informant de la nouvelle situation de l’aumônerie musulmane.

Mais, des réunions avec les équipes soignantes, ce n’est pas toujours facile à organiser et demande une certaine patience ! Plusieurs équipes ont répondu, parfois au gré d’une situation particulière, comme cela a été le cas au Cesco.

 

Cesco

La rencontre a eu lieu à la demande de Mme Huguette Guisado, responsable des soins au Cesco. Elle avait souhaité rencontrer M. O. Seck suite à un décès dans une des unités du Cesco, décès qui avait été suivi d’une intervention malheureuse d’un imam venu de France. Il s’était écoulé un mois depuis l’évènement sur lequel M. O. Seck allait être interpellé, et l’équipe, dont certains membres le connaissaient déjà, était curieuse et intriguée, sans aucune hostilité, quoi qu’un peu sur la défensive. La soignante expose le cas et se rend compte avec stupeur que M. O. Seck connait parfaitement la situation. Il explique rapidement ce qu’il sait et explique comment les informations circulent entre les services sociaux et lui. Une fois ce problème analysé et « résolu », les questions ont fusé : sur certains rites, sur le fonctionnement de l’aumônerie, sur la foi en islam, sur le rapport à la souffrance et à la mort, sur les différences entre foi et tradition, etc. Après une grande heure d’échanges nourris et chaleureux, Mme H. Guisado a pris congé en souhaitant rencontrer les autres membres de l’équipe. Le premier à accompagner M. O.Seck au Cesco a été M. B. Nedjar qui a ainsi eu l’occasion de rencontrer, notamment, le Dr. Gilbert Zulian médecin chef du service de médecine palliative; prochainement Mmes D. Khadam et I. Khan feront la même démarche.

Psychiatrie

Pour cette réunion, ce sont les responsables des aumôneries catholique, protestante et musulmane qui ont été invités pour exposer aux médecins cadre ce qu’est leur aumônerie et comment chacun travaille. M. O. Seck, après avoir exposé l’historique de l’aumônerie a dit sa joie à pouvoir annoncer la venue, au sein de l’aumônerie de trois nouveaux collaborateurs. Les présentations, qui n’ont pas été possible cette fois ci, faute de place, se feront lors d’une séance des cadres en fin d’année. La responsable des soins, Mme Myriam Vauchez se chargera d’inviter les équipes d’aumônerie à cette occasion : une confirmation a déjà été envoyée dans ce sens à l’assistante des aumôneries.

 

Gynécologie-obstétrique

Cette séance, moins formelle s’est passée dans le bureau des infirmières d’une des unités de gynécologie. Elle avait été proposée aux aumôniers suite à la lettre annonçant l’existence d’un accord et la naissance d’une équipe d’aumônerie musulmane. Accueil très chaleureux, échanges nourris, questions pratiques et concrètes, tout montrait le grand intérêt des soignants pour leurs patientes et leur préoccupation de répondre au mieux à leurs demandes. Pour les auxiliaires d’aumôneries, ça a été l’occasion de dire comment elles voulaient travailler et de s’annoncer pour des visites régulières. La responsable des soins, Mme Elisabeth Gosse, s’est montrée très accueillante et ouverte à leur présence dans les unités et leur a offert tout son appui en cas de besoin.

Pédiatrie

Dans ce lieu de soin bien particulier, où le patient doit être protégé et où l’accord des parents est requis, l’accompagnement religieux et spirituel a toujours posé question. Les aumôneries permanentes en savent quelque chose, elles qui ont mis des années à mettre en place une pratique qui soit acceptée et reconnue par les soignants. Pour l’aumônerie musulmane, l’approche était d’autant plus importante que d’une part, M. O. Seck reçoit sans cesse des appels des différents services pour des enfants souvent en perte de repères culturels, et que, d’autre part il y avait eu quelques frictions avec le personnel, quelques années auparavant, lors de la distribution de cadeaux à la fin du Ramadan. La réunion a été organisée en réponse au courrier de Mme N. Rosset et l’accueil des équipes chaleureux dans l’ensemble. Une fois encore, la discussion a été passionnante, et les questions pertinentes. Ce qui a grandement facilité les choses, c’est que les soignants avaient, pour la plupart, déjà croisé M. O. Seck et connaissaient sa manière de répondre aux demandes et d’intervenir dans les situations les plus délicates. Il semblerait que, là encore, les aumôniers aient pu et su répondre aux attentes et Mme Sylvie Loiseau, responsable des soins du département a encouragé ses équipes à réfléchir avec les aumôniers à la meilleure manière d’intervenir sur le terrain. Une rencontre doit être organisée avec infirmières responsables des Soins intensifs, de l’oncologie et des bébés prochainement. En médecine, Mmes Isabelle Khan et Dia Khadam ont d’ores et déjà été invitée à passer régulièrement.

 

En dehors de ces rencontres avec les équipes soignantes, M. B. Nedjar a également été présenté aux équipes infirmières de Beau-Séjour.

 

Aumôneries permanentes (chrétienne catholique et protestante)

L’équipe s’est aussi présentée aux aumôneries permanentes de Cluse-Roseraie ainsi qu’à celles des HUG dans leur ensemble. Cela a donné lieu à des échanges entre autre l’expression du désir des aumôniers et auxiliaires d’aumônerie travaillant en pédiatrie de se rencontrer pour apprendre à se connaître et réfléchir à la bonne manière de travailler ensemble. C’est ainsi que Mmes I. Khan et D. Khadam qui travailleront essentiellement en gynécologie et pédiatrie, vont rencontrer, d’ici la fin de l’été, les personnes des aumôneries qui travaillent sur le même terrain.